Introduction
A)Contexte historique et littéraire (s’aider du paratexte)
Paru en 1820, les Méditations poétiques appartiennent au mouvement romantique, courant qui met en valeur la nature et l’expression des sentiments personnels.
B)Situation du texte
Ce poème est rédigé en 1817 au moment où Elvire, femme qu’il aima mourut. Il se retira donc dans sa maison solitaire de Milly.
C)Problématique
Comment Lamartine exprime-t-il de façon lyrique son sentiment d’isolement et de rupture avec le monde ?
D)Annonce du plan
Le poète solitaire contemple le monde et rêve d’un ailleurs presque chimérique. Il exprime alors la tristesse de son sort, mêlant lyrisme et élégie.
I-La solitude du poète devant le tableau du monde
A)Description du paysage
Dites comment le paysage est-il décrit ? Quels sont les différents éléments évoqués ? Trouvez le champ lexical de la natureL’évocation de la nature est prédominante grâce au champ lexical de la nature : montagne, chêne (v.1), coucher du soleil, plaine, fleuve, lac, étoile du soir.
Personnification de la nature
Chercher la figure de style utilisée pour rendre plus humaine la nature. Expliquez-la.
B) Cherche un synonyme de reine : souveraine.
Le crépuscule est désigné par une personnification « reine des ombres » qui rend la nature plus vivante et plus noble. Elle est au sommet de l’échelle hiérarchique, car elle est souveraine.
C)L’isolement du poète
Expliquez l’isolement du poète. Quelle figure de style est prépondérante ?Le poète est indifférent au monde (« mon âme indifférente », v.17) et il se sent seul. La terre est comparée à « une ombre errante » et ressemble au poète. Il est semblable à la « feuille flétrie ». Il évoque la mort et son exil terrien, loin de la femme qu’il aime et a rejoint le ciel.
II-L’aspiration à un ailleurs
A)Invitation au voyage
Quels sont les éléments du paysage qui invitent à un ailleurs, au rêve. Qu’est-ce que l’Aurore ?Lamartine, dans ce poème autobiographique, rêve d’un départ au ciel sur le char de l’Aurore. Le vent (le « vent du soir », « l’Aquilon ») emporte les voyageurs, fait avancer le bateau, c’est pourquoi il est un élément important.Rappelons que l’aurore au sens propre renvoie au lever du jour, mais que dans la mythologie grecque, elle est la fille du Soleil.
B)Le mystère d’un ailleurs
L’ailleurs est-il clairement défini ?Ce rêve ne définit pas précisément la destination du voyage. On parle d’ « azur » au v.8, à savoir du ciel, lieu spirituel par excellence. Ce lieu peut être apparenté au paradis chrétien des « saints concerts ». L’auteur évoque « le chant religieux », « la flèche gothique ». Il a soif d’absolu, d’amour que rien ne peut entacher.
III-La confidence lyrique et élégiaque : l’expression du moi
A)Un ton élégiaque
Chercher le mot qui dès le début introduit le registre élégiaque. Donnez sa nature grammaticale.Le ton élégiaque est présent dans la strophe inaugurale dès le vers 2 avec l’emploi de l’adverbe « tristement ». Le poète est profondément affectée par la mort d’Elvire et rien ne peut le consoler, pas même la beauté de la Nature offerte.
B)Les confidences aux accents lyriques
Définissez le lyrisme et dites en quoi ce poème possède des accents lyriques. Le mot « lyrisme » vient de la lyre, instrument du héros grec Orphée et d’Apollon, dieu des arts. Il souligne le lien entre la poésie et la musique. Les notations sonores sont nombreuses dans ce poème : « le fleuve gronde », « le son religieux », « la cloche rustique » et les « saints concerts » sont un chant dirigé vers Dieu, être absolu.
C)L’expression du « je »
Quand la première personne est-elle utilisée et à quelle fin ?Le personnage de ce poème se confie ici en employant « je » pour confesser sa mélancolie. Cet au-delà serait le lieu idéal qui permettrait de réunir les amants.
Conclusion
A)Bilan :
Quelle forme poétique est utilisé ? Se marie-t-elle bien avec la poésie ?Dans un poème constitué de plusieurs quatrains, Lamartine exprime la blessure de son âme dans un système régulier de rimes croisées, privilégiant l’alexandrin, vers noble par excellence.
B)Prolongement Liszt
le célèbre compositeur et pianiste, fut inspiré par la poésie de Lamartine et écrivit plusieurs pièces pour piano mêlant tristesse et émotion en reprenant le titre du recueil de Lamartine : « Harmonies poétiques et religieuses ». L’une d’elle, probablement la plus célèbre, se nomme « rêve d’amour ».